mais quelle histoire ?


histoire presque vraie et presqu’ imaginée par jissé

voilà
la famille
faits et mes faits
le trésor des cisterciens
la bise
et puis… la vigne
le dos a sifflé trois fois
la récré est finie
et puis…
radio sottens
le trésor
c’est comme l’histoire de sa grand-mère
gustave et fernand
la vigne a été généreuse
là je dis : attention ! le fernand il raconte des histoires
épilogue
merci

voilà
l’histoire que je vais vous raconter est l’hisoitre d’un rêve qui finit bien comme les contes de fées et d’une drôle de famille que j’ai connue dans un autre rêve
aujourd’hui que j’ai fini d’écrire cette histoire je ne sais plus très bien si j’ai rêvé celle-ci ou si c’est moi qui l’ai vécue
peut-être qu’il y a des deux
alors si jamais vous rencontrez le fernand ne manquez pas de lui transmettre mes amitiés et c’est pas impossible que je vous réponde

la famille
la maman et le papa de l’armand et du  jules : l’adélaïde et l’amédée 
le papa du fernand qui épousera la fernande: l’armand 
le papa du gustave : le jules 
le cousin du fernand : le gustave
la belle et gracieuse veuve et l’ amie secrète du gustave : la marie 
un facteur : le julien
une paire de tresses : la joséphine
un notaire : le jules joly
un accordéoniste : le robert
une commère : la gertrude
un mari : l’aloïs
au décès de leur parents l’adélaïde et l’amédée
c’est l’ armand l’aîné qui a reçu le domaine viticole qu’il cédera plus tard à
son fils le fernand
son frère le jules l’a aidé quelque temps sur le domaine mais il préféra boire le vin que de le faire
on disait déjà à l’école que c’était un bon à rien
une fois veuf il aimait mieux taquiner le poisson dans la rivière et les filles que de s’éreinter dans la vigne ou de s’occuper de son fils le gustave qui vivait chez sa grand-mère l’adélaïde à laquelle il l’avait confié

faits et mes faits
on se demande pourquoi le vin de chez nous est si bon
c’est pas un hasard ou seulement dû au travail des vignerons
il y a bien longtemps on les a aidés et il a fallu même un peu les pousser
dans les tavernes et les gargotes populaires les gueux se contentaient de la piquette qu’on leur servait pour trois sous et qu’ils buvaient à pleines gorgées pour s’enivrer plus vite et ainsi noyer leurs misérables conditions de vie
pour se faire les vignerons qui fournissaient ces endroits ne se cassaient pas le cul et cultuvaient des cépages à gros rendement et utilisaient des pratiques de culture assez simples
toutefois les gens qui possédaient les terres à cette époque, les gens des cours épiscopales, comtables ou princières leur demandaient des vins de meilleures confections et bons à boire d’autant que ceux-ci possédaient des terres dans différents endroits
ceux-ci tel saint-amédée de clermont-tonnerre prélat de lausanne qui cèda le clos des abbayes aux moines cisterciens de montheron intimèrent donc à ceux-là de choisir d’autres cépages mieux adaptés aux terroirs de ce pays
mais cet ordre monastique dont la règle impliquait le travail de la terre avait de plus en plus de mal à recruter car les candidats avaient lu les petites lettres des conditions générales qui traitaient du travail à faire de sa dureté et de sa pénibilité
ainsi pour continuer à boire des coups sans se fatiguer ils ont commencé à céder ou à louer leur terre moyennant un partage à mi-fruit, à tiers-fruit ou à quart-fruit
ceci comprenait non seulement la culture de la vigne mais également l’entretien des murs de vignes et des coulisses
ainsi naquirent les grandes familles vigneronnes dont certaines sont encore d’actualié aujourd’hui tels les bovy, chaudet, forestier, neyroud, leyvraz, palley, ruchonnet, et bien d’autres encore
voilà en gros, en vrac et très simplifié ce qui s’est passé et ce que j’ai imaginé qui s’est passé

le trésor des cisterciens
mais dans cette histoire il y a un détail que je n’ai pas raconté au sujet des moines cisterciens
quand ceux qu’on appelle leurs excellences de berne qui n’avaient d’excellent que le nom ont pris place ici et en même temps le pays de vaud les moines planquèrent écus et autres bricoles en or dans les vignes c’est du moins ce que l’on raconte
ainsi parla-t-on du trésor des cisterciens qu’aujourd’hui on cherche toujours mais qu’on n’a jamais découvert car on a trouvé ni parchemin avec une carte et dessinée dessus une grande croix rouge qui indiquerait le lieu et encore moins d’écrit
mais les grand-mères des grand-mères de nos grand-mères d’aujourd’hui racontent encore à leurs petits enfants cette histoire de trésor et il n’est pas rare de voir des enfants parcourir les vignes avec des petites pelles et de petites pioches à sa recherche 
l’adélaïde en bonne grand-mère a raconté cette histoire au gustave et au fernand ses petit-fils et comme tous les enfants de leur âge ils sont partis à la chasse au trésor
le fernand y croyait qu’à moitié mais il aimait bien sa grand-mère alors pour lui faire plaisir il l’écoutait attentivement et faisait semblant d’y croire
le gustave y croyait mordicus surtout qu’il y voyait un moyen d’avoir de l’argent sans travailler et se les rouler pour le reste de sa vie
c’est pourquoi il bringuait tout le temps le fernand jusqu’à ce que celui-ci lui donne un coup de main dans la vigne pour trouver le trésor et surtout de guigner dans le chenit du grenier de l’adélaïde pour tourver un indice ou une carte

la bise
ses lunettes cachent ses yeux magnifiques qui t’arrachaient ta chemise
mais tu ne te souviens plus de leur couleur
peut-être de son parfum… si enivrant ?
c’est la meilleure amie de ta femme et tu as tout oublié 
t’es quand même con de t’être trompé à l’époque
bien oui ton ami a été plus rapide que toi et maintenant c’est trop tard
mais il y a longtemps et depuis pas mal d’apéros ont été éclusés
maintenant elle là tout près en face de toi
elle ôte ses lunettes… mais bien sûr ils sont gris avec des reflets verts
elle s’approche
tu ne sais plus quoi faire de tes mains ni de tes bras
tu oscilles sur tes grandes jambes
t’as bien une tête de plus et t’es toujours aussi gauche et troublé
l’effluve de son parfum te pénètre que tu crois tomber
enfin tu la prends (alors là tu rêves…) la saisis par les épaules et sans le vouloir elle est vraiment tout près 
la douceur de ses lèvres sur ta joue droite, puis la gauche, puis encore la droite tout en frôlant les tiennes que tu jures de ne plus te laver pour conserver cette sensualité, cette humidité, cet instant…
mais rêve pas, ce n’est qu’une bise… enfin trois bises
et c’est pas de celles-là dont je veux te parler, mais de l’autre
celle qui te transperce pas le cœur mais la moelle des os
celle qui te décoiffe
celle qui te fait te pencher en avant en signe de respect
celle qui te fait rentrer la tête entre les omoplates 
celle qui fait siffler les cheminées dans les maisons
celle qui secoue les murs
celle qui fait claquer les volets et les portes
celle qui arrache les feuilles des sarments en hiver
celle qui dessine et blanchit les flots du léman
celle qui fait peur aux nuages tellement qu’ils se tirent au sud
celle qui nous les gèle 

…et puis la vigne
et en ce moment on se les gèle 
on est à la vigne agressés par la bise
il y a quelques semaines on crevait de chaud en plein soleil à vendanger 
et nous voilà pêtant de froid à la même place, avec le même jean rosset qui ne peut pas nous réchauffer de ses rayons tant l’autre est gelée et tranchante
c’est que le travail de la vigne ne s’arrête jamais
il va falloir tailler dans quelques jours
on laisse un bout du porte fruit qui part du cep et on coupe tous les autres sarments qui restent prisonniers des fils
alors on tire les bois les libérant ainsi des fils
on les secoue, parfois on les recoupe encore une fois pour les sortir des fils et les jeter au sol comme pour faire un chemin que la broyeuse empruntera plus tard afin de réduire tout ce commerce en composte
dans les charmus en pente, on les place autour des pieds du dessous pour retenir la terre
et il y a les murs que le gel ou une plante a abîmé en faisant pèter le ciment et qu’il faut refaire ou consolider
et il y a des ceps qui sont malades ou trop vieux qu’il faut arracher et 
qu’on remplacera au printemps
et il y a le vin à la cave qu’il faut surveiller, goûter, déguster, évalue
et il y a les livraisons, les visites aux clients
et il y a les formulaires administratifs et les statisqiues qu’il faut remplir 
et c’est moins simple que de remplir un verre
et il y a le matériel qu’il faut remettre en état
et il y a le voyage qu’on a promis à madame quand tout serait fini
mais c’est jamais fini
et cette fois c’est encore moins que fini
après réflexion et un stock de vin blanc plus difficile à écouler que les autres années il a fallut réfléchir, se renseigner, décider d’arracher ces ceps de blanc pour les remplacer par autre cépage rouge et qui se plaise à cet endroit, le commander et effectuer l’arrachage de la vigne

le dos a sifflé trois fois
c’est décidé avant la neige et le gel on va arracher les ceps de chasselas et les remplacer par du rouge
d’abord, il faut tailler la vigne et tirer tous les sarments qu’on met en tas et qu’il faudra porter jusqu’au feu
il faudra démonter tout ce bazar les fils de fer qu’il faut couper, plier et mettre dans la benne de la cheniette
les piquets qui guidaient les ceps et les échallas qui sont en bout de ligne tous ces machins en fer ne sont pas réutilisables et pèsent leur poids
aussi il faut les sortir du charmu et les foutre dans la remorque et les amener au ferrailleur
une fois qu’il ne reste plus que les ceps et que le dos a sifflé trois fois
on sort une espèce de brouette avec un guidon de trotinette mais sans sonnette avec un moteur placé à la place d’oû c’est qu’on met les pieds
c’est plus lourd qu’une trotinette…  beaucoup plus lourd
de chaque côté il y a des pieds pointus qui sont plantés dans la terre pour éviter que ça bouge
le moteur pétarade au premier coup tiré avec la ficelle qui entoure une petite roue qui l’entraîne et le fait démarrer
ça sent pas le muguet mais avec cette bise t’as pas le temps de t’en rendre compte
et ne compte pas te réchauffer les mains sur le moteur sans protection
à la place de la sonnette il y a une petite manette qui permet de mettre les gaz
derrière le moteur sous le guidon de la trotinette il y a une grande roue avec un câble tout autour qui tourne en avant ou en arrière quand on pousse une petite manette jaune qui sert de levier de vitesse
le câble est apondu à un truc en fer comme une main avec seulement deux grands doigts et un pousse qui forment un grand L comme une fourche au bout duquel on fixe le câble avec un crochet
les deux grands doigts au bout sont glissés sous le mognon du cep
alors on tend le câble et en montant à angle droit les deux doigts arrache le cep en brisant ses racines
pour chaque cep on refait la même chose en déplaçant la brouette-trotinette
une fois arrachés ils sont jetés sur un tas puis seront chargés dans la benne de la cheniette et transportés jusqu’au feu en haut dessus où on pourrait faire rôtir un boeuf 
ton dos est comme le charmu en charpie
on regarde ce charmu qui paraît blessé, déchirré, meurtri comme si une énorme taupe avait passé par là
c’est triste, c’est désolant
heureusement le charmu du dessus a encore ses ceps et ses sarments
ce qui nous invitent à espérer 
à rêver à nouveau
jean rosset est haut dans le ciel et ça commence à se réchauffer
la grande aiguille s’approche du petit trait noir tout en haut du cadran 
il en reste encore deux avant
la cloche se met à sonner rapidement
-sounâ midzo disent les vieux en patois (note de la rédaction : ça a sonné midi)
le fernand pose ses outils 

la récré est finie
on entend comme une litanie, comme une chanson au refrain récurent qui s’évade d’une des fenêtres entre-ouvertes de la classe d’école
deux fois deux égale quatre, trois fois deux égale six, quatre fois deux égale huit… (note de la rédaction : bon le reste on connaît)
huit fenêtres et une porte occupent la façade de l’école avec un petit clocher dessus le toit pour sonner la récréation et les heures
les quatre du haut sont celles de l’appartement du régent et les quatre du bas sont celles de deux classes d’école 
deux pour la salle des petits et deux pour la salle des grands 
avec entre deux la porte en bois solide avec sa grosse poignée en laiton que les petits ont des fois de la peine à abaisser pour ouvrir cette grosse lourde
devant cette façade un grand carré fermé par un mur avec de grandes barrières avec des pointes en haut comme si on voulait se protéger ou empècher les gens d’entrer alors qu’en fait c’est plutôt pour les empècher de sortir
des platanes donnent un peu de couleur et d’ombre à cet endroit qui sert de préau
sur le sol il y a des traits de craie qui représentent des carrés avec des chiffres et plus loin quelques trous qui sont les pots pour jouer aux nius
depuis toujours le gustave zieutait la joséphine qui habitait à côté de chez lui et qu’il voyait aussi à l’école tous les jours 
certes il avait quelques années de plus mais il était fasciné par ses quettes blondes
il lui a même aider à panosser le sol de la boucherie car joséphine est la fille du boucher et que pour se faire quelques sous elle fait le travail de la boniche
il en a profité pour la tchuffée un peu et comme c’est une batoille il s’est pris une agnafe par son père après qu’elle le lui a raconté ce qui s’était passé 
et il lui a bouélé dessus que s’il recommençait il aura droit à une de ces brossées dont il se souviendrait
le fernand lui ne s’intéressait qu’à la vigne déjà 
même s’il devenait tout rouge quand il croisait la fernand
– gustave et joséphine vous resterez dans la classe à la récré j’ai deux mots à vous dire 
qu’on entend depuis le chemin devant la préau
c’est que le régent à une grosse voix et la fenêtre est légèrement ouverte
la petite cloche libérère les élèves qui se ruent dans la cour dans une cacophonie de cris et de liberté retrouvée
devant le pupitre les deux bouébes sont tout penauds 
le régent a enlevé ses besicles et les regardent d’un air qui indique que le deux vont être punis
pourtant il est sympa le régent mais il est vrai que gustave n’est pas le meilleur élève
il a perdu ses parents et c’est sa grand-mère adélaïde qui l’élève
– dès maintenant joséphine tu changes de place et tu viendras te mettre à la table devant moi là et toi gustave tu iras au fond de la classe à la table là-bas au fond et tout seul
– mais je n’ai rien fait dit timidement gustave cachant un sourire narquois 
– joséphine si tu veux pas être punie samedi après-midi tu me donnes le papier que t’as glissé gustave
plongeant une main tremblante dans la poche de sa blouse bleue elle tire un bout de papier tout chiffonné
le régent l’applatit sur le pupitre et regarde très étonné ce qu’il a sous les yeux
– où as-tu trouvé cette image ?
joséphine ne veut pas redzipéter alors elle fait la pote
gustave se tortille et se mord la lèvre mais ne dit rien non plus
– tu sais au moins ce que c’est ? dit le régent avec une voix qui n’est plus aussi sévère qu’avant
joséphine dit qu’elle n’a pas voulu regarder et qu’elle l’a chiffonné tout de suite 
elle voulait le jeter dans les toilettes à la récré qu’elle rejoint alors que le régent parle encore avec gustave
– tu sais gustave on ne raconte pas tout dans les livres d’histoires surtout à l’école
je la connais cette image et c’est vrai il y a très longtemps dans ce pays alors que toutes ces terres appartenaient à l’évéché de lausanne les choses ne se passaient pas tout à fait comme maintenant
la vie était très dure en ce temps là
il y avait les ecclésistiques, les nobles et les autres
les gens ne travaillaient pas pour eux mais pour les seigneurs ou les ecclésiastiques et on ne leur laissait pas grand chose pour vivre
alors certains pour nourrir leur famille chipaient un peu de nourriture
si on les chopait on les passait à la torture pour connaître la vérité car à l’époque colombo n’existait pas encore 
mais on avait les pressoirs 
on plaçait l’accusé couché sur la maie et on dirigeait la vis sur son ventre après trois tours de vis, les boyaux compressés voire explosés l’accusé n’avait même pas le temps de répondre aux questions 
mais on uitlisait aussi d’autres moyens comme le tonneau rempli d’eau nauséabonde dans lequel on plaçait l’accusé un certain temps
tu vois les procès à cette époque étaient assez expéditifs
gustave était de plus en plus blanc comme un linge
alors le régent satisfait de son effet ajouta encore que c’était il y a bien lontemps et que la torture avait été interdite dans ce pays (note de la rédaction en 1938)
tu es le grand dans cette école avec le fernand et tu dois montrer l’exemple au lieu de faire le malin pour épater la joséphine
tout caqueux le gustave prend ses affaires et va se mettre au fond de la classe
la récré est finie

et puis…la vigne
arracher chaque souche
et puis la mettre dans la benne de la cheniette
et puis la vider sur le gros feu en haut dessus la pente
heureusement il y a les quatre chiffres
et puis le repas
et puis la sieste
et puis des fois un rêve
et puis on reprend le travail là où on l’a laissé en espérant qu’ il y aura quelqu’un qui te l’aurait piqué entretemps
et puis quand le soir tu crois que c’est fini il faut encore penser à choisir le cépage et à commander les barbus 
et puis il y a aussi toute l’administration, les paiements et heureusement les factures aux clients
et puis il faut organiser le mise en place de la nouvelle vigne
calculer l’alignement, le nombre de ceps et surtout le travail
et puis sortir le vieux treuil qui n’a pas fonctionné depuis belle lurette et la grosse fraiseuse pour faire le trou qui recevra le barbus et qu’on finira à la pellette à la main tant la terre est sèche et dure et que la fraiseuse ne peut pas la ronger
et puis il faut ajuster le barbus contre le témoin en fer qui a été préalablement planté 
et puis combler le trou avec un peu de terre 
et puis arroser et couvrir le tout de terre
et puis, plus tard, on devra les arroser encore, couper l’herbe entre les lignes, pianer
et puis il faudra tendre les fils 
et puis dans trois ans les premiers fruits et enfin la première récolte… enfin presque puisque c’est seulement la quatrième ou la cinquième année que ce sera possible
et puis… ça recommence

radio sottens
jean rosset est haut dans le ciel et ça commençait à se réchauffer
la grande aiguille s’approchait du petit trait noir tout en haut du cadran 
il en restait encore deux avant
la cloche se mis à sonner rapidement
-sounâ midzo disent les vieux en patois (note de la rédaction : ça a sonné midi)
dans les villages du lavaux la tradition perdure
dix minutes avant les douze coups de midi la cloche sonne pour rappeler à tous ceux qui travaillent que c’est l’heure de la soupe
à la ville cela ne se fait pas on a des montres
le fernand pose ses outils 
il s’étire un peu, se redresse, ça craque tellement qu’on dirait que tous les os se remettent en place et donne le départ
la porte d’entrée grince
il faut dire qu’il y a pas mal de temps qu’on s’est pas occupé de ses gongs qui auraient bien besoin d’un peu de graisse
il le fera après la soupe ou après la sieste ou une autre fois
ça sent bon
il pose sa casquette au crochet de la patère dans le vestibule qui est tout en longueur et sombre 
il entre dans la cuisine
il y fait chaud ça sent rude bon
au bout de la grande table à côté de sa place il y a la plonge où il se lave les mains qu’il essuie à sa salopette
il dit que ça va mais que c’est dure d’arracher toutes ces souches surtout la dernière qu’il a cru se péter le dos
un fumet blanc s’élève de la soupe qu’il avale sans rien dire de plus
puis il attaque le lapin à la moutarde
– c’est lequel qu’il demande
– le blanc qu’elle lui répond 
il se chamaillait toujours avec le brun
– c’est bon ce commerce
elle c’est la fernande, sa femme
elle tourne le bouton du poste et met radio sottens
cela comble le silence qui est entrecoupé du bruit de la fourchette et du couteau dans l’assiette
– à l’épicerie ce matin la gertrude a raconté qu’elle avait lu dans un illustré qu’il y a des pays où on torture les gens pour les faire parler 
tu te rends compte ?
des sauvages quoi !
–  tu aurais pu lui répondre qu’ ici aussi on a torturé des gens innocents et au lieu de commérer sur les étrangers elle ferait mieux de regarder comment son mari l’aloïs torture ses vignes à croire qu’il a pas lu le manuel de l’abbaye de l’agriculture de vevey ou le traité illustré de louis thonney
– alors là t’exagères 
– pas tant que ça à l’époque les moinions qui possèdaient les vignes ont utiliser les pressoirs à vis pour faire sortir la vérité qu’ils voulaient entendre de la bouche des suppliciés qui étaient ficellés sur la maie
c’est d’ailleurs de là que vient l’expression « presser de questions »
bon maintenant je peux finir la julie ?
le julien le facteur est passé il a laissé la julie et une enveloppe
avec une petite fenêtre qui laisse apparaître l’adresse de chez lui et un timbre imprimé à même le papier
elle a pas osé l’ouvrir de fois que ce serait une mauvaise nouvelle
il regardera tout ça ce soir
il ferme la julie et tout le monde dans la cusine doit aussi la fermer car c’est l’heure des nouvelles sur sottens
d’une voix solennelle, grave, monocorde, officielle rené tissot de l’agence télégraphique suisse qui a marqué une génération comme koch le covid 19 avec celle d’aujourd’hui 
énumère les différents titres sans émotion 
c’est qu’il faut pas influencer l’auditeur
puis les prévisions du temps qu’on écoute religieusement et comme c’est pas samedi avec le quart d’heure vaudois d’albert iten et samuel chevalier il y a le feuilleton « l’énigme du trésor caché des moines cisterciens » avec picoche et l’inspecteur durtal
ça l’intérese moins alors maitenant il va faire son petit clopet
le canapé qui a déjà la forme de son corps depuis le temps et qui lui tend ses bras si confortables
il est dans la chambre où en mange le dimanche en regardant les photos jaunies qui sont sur le dressoir avec des vitrines qui laissent voir la vaisselle du dimanche et les vieux livres qu’on ouvre plus 
et la coupe à fruits en porcelaine blanche posée sur le petit tapis qui était blanc et brodé par la grand mère de la fernande
il ajuste le coussin derrière sa tête et savoure cet instant la sieste avant de plonger dans un sommeil bien mérité

le trésor
il se revoit il y a longtemps assis sur ce canapé avec sa grand mère l’adélaïde qui portait sa robe tablier la même que porte la fernande enfin pas tout à fait la même car depuis elle s’en est achetée une neuve de la même forme chez landi
et qui lui racontait des histoires pendant que les grandes personnes se parlaient à la cuisine des choses qui ne regardaient pas les enfants
il aimait bien sa grand mère et ses histoires
mais cette fois elle lui en raconte une vraie qu’elle lui dit 
une que sa grand-mère lui avait raconté et qui l’a tenait de sa grand-mère qui l’a tenait de sa grand-mère…
dans le village il y avait un vigneron tâcheron qui s’appelait alberto qui venait de derrière les alpes
il travaillait pour une tante de notre famille qui était devenue veuve
d’ailleurs on disait qu’il ne travaillait pas que la vigne mais c’était les mauvaises langues ou les jaloux
un jour qu’il réparait un mur de vigne construit à l’époque par les moines cisterciens, il découvrit une cachette dans laquelle il  y avait une grande boîte noire qui était très vieille comme celles que l’on voit aux musées
il n’osa pas l’ouvrir ni la rapporter à la maison
il l’enterra dans la vigne au pied d’un échalas pour se rappeler où il l’avait planquée 
il faut dire que l’alberto n’avait pas inviter l’eau chaude ni la poudre qui pète deux fois
il en parla à la tante, mais elle ne le crut pas
toutefois, ça la travailla et la nuit elle alla à la vigne,  trouva l’échalas et creusa pour récupérer la grande boîte noire
mais dans le noir de la nuit la grand boîte noire avait disparu
fâchée, elle rentra rapidement à la maison 
entra sans frapper dans la chambre de l’alberto
il lui jura qu’il n’était pas retourné à la vigne et qu’il n’en savait rien
quelqu’un aurait vu alberto ?
à l’automne la tante décida d’arracher la vigne 
mais rien n’y fit 
on ne retourva jamais la grande boîte noire  
on décida alors que l’alberto avait raconté cette histoire pour épater notre tante
puis on oublia cette histoire et l’alberto retourna dans son pays
on raconte chez les vieux qu’un homme tout de noir vêtu avec de grandes manches blanches avait été vu tout près de la vigne et avait déterré la grande boîte noire pour la cacher ailleurs afin que personne ne la retourve
on dit aussi que cet homme tout de noir vêtu avec de grandes manches blanches et avec un grand signe rouge dans le dos n’avait pas de visage caché qu’il était sous une grande capuche noire ne marchait pas par terre mais dans l’air et que ses mains n’avaient pas de peau
le fernand jura à sa grand mère qu’une fois grand il irait chercher ce trésor

c’est comme dans l’histoire de sa grand’mère
le fernand s’acharne sur un piquet tordu parce qu’il a rencontré un objet dur
au bout il y a un truc bizarre qui est accroché
à y regarder de plus prêt c’est un bout de métal qu’on dirait doré
il creuse tout autour tout excité
c’est grand comme une caisse de ces vieilles caisses comme celles utilisées pour les voyages il y a très longtemps
c’est comme une grande boîte comme un coffre comme un trésor comme dans l’histoire de sa grand-mère
il y a un drôle de signe rouge dessu
il essaie de la sortir
c’est vachement gros et lourd avec des serrures affichant les années voire les siècles 
cela paraît très vieux
quelqu’un l’a caché ici il y a très longtemps
ça résiste aux coups répétés pour faire pèter les serrures
enfin ça cède… le trésor ?
le fernand rêve déjà de ce qu’il va en faire lui qui a toujours promis à sa fernande d’aller en voyage et de prendre enfin les vacances qu’il n’a jamais eu le temps de prendre
il irait en argentine pour voir les vignes de malbec le même cépage qu’il a décidé de planter dans sa vigne
il se penche pour saisir une poignée de ces pièces dorées qui scintillent au soleil
encore un petit effort et elles seront siennes…
il se penche encore
tout à coup un énorme patatras se fait entendre dans la maison avec un gros fracas qui fait un boucan du tonnerre de dieu comme quelque chose de gros, lourd et mou qui s’épècle par terre et fait branler toute la baraque
– mais qu’est-ce que tu fous par terre ? lui demande sa fernande inquiète en se précipitant dans la salle à manger
– ben je rêvais que je tirais sur une souche comme un sourd et tout d’un coup elle a pété et j’ai déguillé du canapé
mais là je dis : attention ! 
le fernand il raconte des histoires…(note de la rédaction

gustave et fernand
les deux cousins sont toujours ensembles pour faire des crasses ou les chenoilles
mais pas cette fois car le fernand aide son père à la vigne 
car tout petit déjà le fernand aime le travail à la vigne alors que le gustave préfère la mécanique qu’il apprendra plus tard c’est moins dure et moins pénible et puis ça lui laisse plus de temps pour les filles
le gustave le rejoint après l’école et lui parle de ce qui s’y est passé et surtout l’histoire que lui a racontée sa grand-mère quand il lui a montré l’image qu’il avait trouvé dans un vieux livre découvert au grenier 
et aussi que sa grand-mère lui avait dit qu’il y avait des sorcières dans le coin qu’on avait passées par le pressoir ou par le tonneaux et même par l’estrapade
-c’est quoi l’estrapade ? demande fernand
– ben tu suspends quelqu’un par les bras avec un gros poids attaché aux pieds et t’attends qu’il cause et te dise la vérité !
mais arrête de m’interrompre je ne sais plus où j’en suis
ah ouaih, elle m’a raconté une histoire de trésor que personne n’a trouvé à ce jour mais dont tout le monde surtout les vieux racontent fernand connaît cette histoire qu’il lui dit
c’est pourquoi le gustave passe beaucoup de temps au grenier de chez sa grand-mère pour trouver une trace ou une carte dessinée sur un vieux parchemin avec une croix rouge marquant l’endroit
– c’est pas noté dans le vieux bouquin que t’as trouvé demande le fenand tout exité ?
– j’ sais pas grand-mère n’a pas voulu que je le garde c’est pourquoi je pense qu’il doit y avoir quelque chose dedans
– t’en as parlé à personne pas même à ta gueïupe de joséphine ?
– non non pense-te-voir elle a juste zieuter l’image
et nos deux futurs indiana jones décident d’aller ensemble guigner au galetas si des fois l’adélaïde, leur grand-mère, avait à nouveau réduit le bouquin
plus les années passaient plus leur amitié et leur complicité étaient solides
ils connurent les bals du samedi soir 
le fernand rentrait souvent aux douze coups de minuit car il travaillait déjà la vigne alors que souvent quand le soleil se levait on entendait le vélomoteur du gustave qui rentrait 
il avait préféré la mécanique mais il aidait aussi à la vigne de temps en temps quand il y avait les gros travaux comme tirer les bois, les effeuilles ou les vendanges
l’armand aurait bien aimé que le gustave deviennent vigneron car avec son fils ils auraient former la paire
le fernand savait bien travailler la vigne et le gustave savait bien travailler le vin
puis il y a eu la marie qui était devenue veuve jeune et qui décida de continuer la vigne de son mari
c’était la première femme vigneron du village 
on disait de son vin qu’il était aussi bon et délicieux qu’elle était belle et gracieuse
un jour elle proposa au jeune gustave de venir l’aider
comme c’était demandé gentiment le gustave ne se fit pas prier et s’empressa
souvent le soir on remarqua que le vélo moteur du gustave passait la nuit devant le celier
puis un jour le  gustave parti avec une petite valise avec ses affaires dedans et revint quelque temps plus tard tout de vert vêtu comme les autres jeunes du village de son âge
il avait fière allure
il avait changé et quelques poils au menton
ce fut la dernière fois qu’on le vit au village
la marie vendit son domaine et parti à la ville toute proche et reprit un bistrot « la pinte vaudoise » à la ville d’à côté
ainsi au lieu de faire le vin elle le vendait au bar et elle le vendait bien
les gens étaient contents de discuter avec elle et aimaient bien quand elle leur racontait le vin comment on le faisait, d’où il venait car elle en vendait de toute la région et de tous les vigenrons encaveurs qui étaient souvent ses amis
derrière le bar au-dessus de la caisse enregistreuse il y avait quelques photographies et cartes postales qui ont un peu vieilli
il y en avait une avec une montagne toute verte et dessus un grand gaillard tout de blanc vêtu avec les bras grand écartés
mais elle n’en parla pas 
des fois elle fermait sa pinte pendant quelques semaines et revenait toute bronzée
mais là encore elle ne racontait pas ses vacances 
des fois les vendredis et samedis soirs il y avait robert son accordéon et son brissago qui sentait fort
il chantait et jouait des chansons populaires qui mettent de l’ambiance et comme les gens aimaient bien sa musique les trois décis arrivaient sur la table à côté de lui
des fois en fin de soirée il était complètement bourré
alors il prenait dans son sac une grande boîte métallique étroite comme celle des crayons de couleurs à l’école et en sortait un grand et long cigare tout mince tordu et noir avec une paille qui sort au bout qu’il mettait dans bouche
il l’allumait et rangeait son accordéon dans une autre boîte qu’il portait à l’épaule
puis sous les vivas il quittait la pinte en chancelant
la prochaine fois il boirait moins et resterait avec la marie
madame angelo finit de laver les caquelons et de nettoyer la poêle qui a servi à cuire les croûtes au fromage 
pas celles où on fout une tranche de fromage dessus une tranche de pain avec un cornichon 
non les vraies, celles des cours de répét
avec du fromage râpé mélangé avec des œufs battus en omelette et un peu de vin blanc qu’on tartine sur des tranches de pain rassi et que l’on grille dans une poêle avec du beurre saupoudrées avec un mélange de
poivre et de paprika
c’est la spécialité de la pinte
un jour elle avait les yeux humides comme quand on a pleuré
elle a fermé la pinte et l’a vendue
elle n’est plus revenue de vacances toute bronzée
aujourd’hui elle passe du temps « au gai terminus » où elle s’occupe de ses anciens clients
elle y a un petit appartement
dans le salon il n’y a qu’une photo au mur 
la carte postale avec une montagne toute verte et un grand gaillard tout de blanc vêtu avec les bras grand écartés
dans ses mains elle tient une lettre du notaire jules joly sur laquelle on remarque des tâches dues aux larmes qui lui ont échapées
dans le village on disait du gustave qu’il était parti aux amériques 
mais on n’avait jamais reçu de cartes postales sauf la marie
puis d’aucun avait raconté l’avoir vu traîner il y a longtemps du côté du champ du diable au milieu des vignes avec une grosse pelle et une pioche

la vigne a été généreuse
comme l’an passé les vendanges se sont bien passées
la vigne a été généreuse mais pas autant que les acheteurs
alors cela pose un problème 
déjà que l’an passé la vigne avait déjà été généreuse et qu’il restait quelques litres dans les cuves
alors on réfléchit 
on rouspète au bistrot 
on gueule sur les politiques qui ne pensent pas à eux les vignerons qui ont voté pour eux
et pi tout ce vrac qui vient de l’étranger 
et tous ces gens qui n’achètent que du rabais
alors que nous on est classé à l’unesco mais à quoi ça sert
avant il y avait les coffres des mercèdes
aujourd’hui t’es heureux quand le quidam te demande un carton de trois bouteilles
mais qu’est-ce qu’on a fait faux ?
on passe plus de temps à la vigne et la vignification
on soigne même les étiquettes 
on fait des portes ouvertes et des animations
mais c’est vrai on s’est jamais posé la bonne question de savoir ce qu’on
fait faux
les bistrots ? les magasins ? la proximité ? la consommation ?
c’est vrai qu’avant beaucoup de choses se réglaient à l’apéro ou autour d’un verre de blanc 
mais  on a fermé presque tous les bistrots 
on préfère les @miles
c’est vrai il y a trop de blancs 
mais l’apéro c’est notre culture
là je dis : attention !  
le fernand il raconte des histoires
tout à coup un énorme patatras se fait entendre dans la maison avec un gros fracas qui fait un boucan du tonnerre de dieu comme quelque chose de gros, lourd et mou qui s’épècle par terre et fait branler toute la baraque
– mais qu’est-ce que tu fous par terre ? lui demande sa fernande inquiète en se précipitant dans la salle à manger
– ben je rêvais que je tirais sur une souche comme un sourd et tout d’un coup elle a pété et j’ai déguillé du canapé
mais là, je redis attention ! 
le fernand il raconte des histoires…(note de la rédaction)
reprenant ses esprits et sa casquette, fernand retourne à la vigne où il retourve le cep qui lui avait donné tout ce mal et qui lui avait résisté ce matin
cette fois il lui cède et le fernand remarque qu’il y a quelque chose d’accrocher au bout
– ah ! non ça va pas recommencer qu’il dit
c’est juste un gros bout de racine toute blanche
qui était prise dans le témoin
c’était le dernier échalas 
maintenant l’arrachage est terminé et on peut organiser la suite des travaux de plantation qui sont prévus au printemps
entretemps on pourra s’occuper des autres charmus 
finir de tailler
tirer les bois 
puis dès que le temps sera plus clément il faudra palisser ébourgeonner effeuiller couper les sarments qui sont trop grands et inutiles
traiter couper l’herbe et surtout les mauvaises herbes 
et à la fin de l’été ce sera les vendanges
entretemps il aura fallu s’occuper du vin
le surveiller
le déguster 
et enfin le mettre en bouteilles 
sans oublier de passer chez les clients pour vendre le fruit de son travail

épilogue
le soir de retour chez lui, fernand trouve la lettre du notaire jules joly
la fernande n’avait pas vu en bas à gauche de l’enveloppe il était écrit « étude jules joly notaire »
fernand ouvre l’enveloppe, ajuste ses lunettes et commence par lire la lettre mais d’abord pour lui seulement
elle lui annonce que son cousin gustave est décédé et que lui le fernand est son seul héritier d’un domaine aussi grand que le canton avec des bâtiments et des vignes tout là-bas aux amériques
le gustave avait d’abord été au brésil puis comme il avait entendu dire qu’en argentine ils cultivaient du vin il avait été y voir et trouvé un emploi puis un domaine qu’il avait acheté avec ses économies et le petit pécul que lui avait laissé son père 
il demandait juste un chose à son cousin gustave de prendre soin de son amour de toujours la marie
fernand enlève ses lorgnons, essuie une larme qui pointe au coin de l’œil et regarde sa fernande et lui raconte le rêve qui l’avait tant agité avant de déguiller du canapé
avec gustave ils avaient décidé de chercher le trésor des cisterciens dont parlaient les vieux et surtout grand-mère adélaïde
au champ du diable où il arrache les souches pour y mettre du malbec il est tombé sur un cep vachement difficile à arracher 
quand enfin il réussit à le sortir il voit une grande boîte noire qui est accrochée à la fourche du treuil
il est certain d’avoir mis la fourche sur le trésor tant convoité
je la tenais presque, elle me glisse des mains, je me penche encore plus et je chope une espèce de poignée je tire comme un sourd elle bouge ça y j’ai trouvé le trésor
il est à moi le trésor les voyages les vacances…
et ce truc comme une poignée me pète dans la main
je tombe 
je suis parterre  
je me réveille d’un coup… meeerde j’a rêvé !
alors sa fernande, attentive et inquiète de ce récit, lui demande
– tu ne sais toujours pas ce qu’il y avait dans cette grande boîte noire ? 

la chablière, 5 octobre 2020

merci

merci à tous ces apéros qui ont permis à la boîte qui me sert de cerveau d’activé mes petites cellules grises qui m’aident à résoudre l’intrigue de cette histoire presque imaginée et presque vraie comme l’aurait fait hercule poirot

santé, conservation et …dans quelques jours pour le prochain apéro