histoire incroyable mais vraie imaginée et racontée par jissé 

trame 1

françois compondu est le fils unique d’un fonctionnaire communal qui travaille à la ville comme comptable et sa maman s’occupe du ménage et du jardin de la maison que son père a hérité  de son père qui l’avait construite au quartier des cygnes, quartier constitué de petites maisons individuelles et de très petits immeubles
ce quartier avait mauvaise réputation en ville 
on disait que les gamins étaient des voyous, des garnements infréquentables
bien sûr pas tous et surtout pas le françois
il ne sortait pas beaucoup 
il était timide et préférait rester le plus souvent chez lui à lire les aventures de tintin ou des pieds nickelés
il n’était jamais invité chez ses petits voisins pour leur anniversaire
le dimanche il allait avec ses parents à l’église mais il n’aimait pas déjà trop ça
il ne faisait pas de foot ou autres sports il préférait jouer tout seul avec ses dinky toys sans être dérangé
il avait refusé d’aller aux éclais ou l’union cadette qu’il considérait comme l’anti
chambre de l’armée ou du couvent
quand il a dû aller à l’école ce fut le drame
 il avait peur d’y aller tout seul 
au début sa maman l’accompagnait car elle aussi elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose
plus tard elle avait compris qu’il préférait y aller tout seul pour ne pas être la risée de tous et surtout moquer par les filles 
il était toujours bien mis et souvent quand il rentrait à la maison son pantalon avait  un trou ou une tâche de terre ou de gazon, preuve d’une gamelle volontaire
un jour que des garçons du quartier l’embêtait et essayait de lui foutre une brossée sur le chemin du retour de l’école un garçon qui paraissait costaud prit sa défense et fit fuir les autres garnements notamment en poussant l’un d’eux, semble-t-il le meneur, dans le ruisseau dont il ressortit tout trempé et couvert de vase ce qui fit s’esclaffer toutes les filles qui regardaient ces joutes
c’était l’yvan desclous qui se prenait pour un caïd et qui voulait toujours épater les filles
il avait les cheveux coiffés à la elvis  et portait un blouson noir
les filles se disputaient pour être ses amies
depuis ce jour-là le françois ne fut plus jamais embêté et rencontra ainsi son seul ami daniel duferre  qui habitait l’autre quartier celui construit tout récemment avec des immeubles de plusieurs étages
on l’appelait le gros daniel ou le gros duferre car il était un peu enveloppé mais costaud
souvent le françois  et le gros daniel faisaient le trajet ensemble surtout depuis qu’ils étaient dans la même classe
mais le gros daniel avait un peu de peine à l’école, ça l’intéressait pas autrement
alors un jour le françois alla au collège et le gros daniel continua l’école primaire
mais de temps en temps ils se retrouvaient à la place de jeu
 françois avait reçu un vélo tout neuf  pour son anniversaire alors le gros daniel  s’en était monté un avec des pièces de récupération
ainsi, ils allaient faire des tours dans la campagne 
françois  avait toujours une plaque de choc pour les quatre heures et le gros daniel des biscuits faits par sa maman
ils s’arrêtaient sur un banc et partageaient leur pitance
des fois, ils allaient jusqu’à un petit village pas très loin et posé sur une petite montagne trouver la grand maman du gros daniel qui était toute fière de son petit-fils et heureuse de les voir dévorer la tarte aux fruits qu’elle leur avait
préparée
ils étaient heureux ensemble 
et quand le vélo du françois avait un problème c’est évidemment le gros daniel qui le réparait car il était aussi costaud en mécanique et habile de ses dix doigts
puis vint le temps de choisir son chemin dans la vie
le françois se lança dans un apprentissage de commerce et  grâce à son papa il peut le faire dans les bureaux de la commune
il aimait bien la comptabilité, taper à la machine et l’odeur des bureaux qui sentaient bon la cire
le gros daniel  se dirigea vers la mécanique et comme il n’aimait pas l’école il choisit de faire un apprentissage dans un garage mercedes, le garage de la ville
le week end, tous les gamins du quartier venaient chez lui avec leur boguet pour les maquiller ou les réparer souvent en échange de quelques friandises car l’argent de poche était plutôt rare à cette époque
dès que quelqu’un avait un problème de mécanique que ce soit un moteur, un engrenage, un boulon ou même une serrure on faisait appel au gros daniel qui vous bricolait ça vite fait bien fait
une fois, la maman de la grande jacqueline qui habitait l’immeuble d’en face lui avait demandé de venir réparer la serrure de sa cave
elle était veuve alors il n’y avait pas d’homme à la maison pour faire ce genre de travaux
c’est ce jour-là que le gros daniel fit connaissance avec la grande jacqueline, sa fille
depuis, le gros daniel et la grande jacqueline profitent de chaque mercredi pour jouer au docteur  car la maman de la grande jacqueline allait trouvé sa mère à l’autre bout de la ville 
évidemment c’était le gros daniel qui était le docteur il connaissait déjà ce genre de mécanique pour avoir lu le bouquin de médecine que sa mère cachait dans l’armoire de sa chambre à coucher
et la grande jacqueline se laissait faire car elle aimait déjà bien tout ça
bien plus tard quand  la grande jacqueline amena sa petite fiat 500 au garage mercedes
le gros daniel eu un choc en la revoyant car la grande jacqueline était vachement bien foutue qu’il se dit
ses yeux à elle s’allumèrent aussi car le gros daniel n’était plus le petit bouboule d’avant ce qui lui valu son surnom mais un beau mec costaud et très élégant dans sa salopette bleue
ils se reverront et cette fois c’est pas au docteur qu’ils joueront mais au papa et à la maman en se mariant
ils emménagèrent dans la petite maison qu’elle avait hérité de sa grand mère 
le gros daniel travaillait toujours au garage mercedes qui vendait aussi des fiat 
son salaire leur suffisait car la maison ne leur coûtait pas grand chose elle était franche d’hypothèque et le samedi dans son garage le gros daniel réparait toujours les motos et les autos des copains mais plus contre des friandises ce qui leur assurait quelques revenus supplémentaires
la grande jacqueline travaillait dans un bureau 
comme elle ne pouvait pas avoir d’enfant, elle s’occupait ains
tout le quartier venait chez le gros daniel pour lui demander des services
et comme il y avait eu pas mal de vols les gens lui demandaient de venir poser de nouvelles serrures sécurisées
tout le monde était content de son travail et le redisaient à leurs voisins et leurs connaissances
un jour, monsieur albert ,qu’il avait connu au garage mercedes quand il faisait son apprentissage et qui avait repris une petite entreprise de serrurerie et de dépannage d’un de ses cousins vint le voir au café du lac bistrot du quartier des cygnes car il savait que le gros daniel passait régulièrement y boire l’apéro
ils prennent trois en parlant du bon vieux temps, reprennent trois pour parler de la famille, monsieur albert comme le gros daniel n’a pas d’enfant
refont trois pour parler boulot
monsieur albert qui a deux fois l’âge de son ancien apprenti lui annonce qu’il a pensé à lui car il veut arrêter de travailler, il est fatigué, il en a marre,  il veut se tirer chez son frère qui vit en Italie et il lui propose de reprendre son affaire
en rentrant le gros daniel réveille sa jacqueline et lui raconte ce que lui a dit monsieur albert
mais on a pas d’économie on peut même pas aller en vacances fait remarquer la jacqueline
oui, mais on a la maison et on travaillerait ensemble tu ferais les comptes et les factures et moi tout le reste du boulot
c’est ma maison que répond la jacqueline
elle n’est pas très chaude pour emprunter sur sa maison 
la nuit porte conseil
le lendemain matin il lui dit qu’il avait bien réfléchi que la banque peut leur prêter pour acheter le commerce de monsieur albert surtout s’ils vont demander à la même banque avec laquelle il travaille déjà et qu’ils n’auront ainsi pas besoin de l’argent de sa maison
elle approuve car elle a vu une réclame à la télé où ils disaient que la banque cantonale était là pour aider à monter des entreprises et soutenir les pme locales
aussitôt dit aussitôt fait 
le gros daniel met son beau costume du dimanche et sa cravate et la jacqueline sa plus belle robe celle avec le grand décolleté que son mari aime bien même qu’il trouve que ça va pas trop pour ce genre de rendez-vous
ils poussent la grosse et lourde porte d’entrée de la banque qui termine sa course toute seule 
ils ont l’impression que tout le monde les regarde et les épie
ils n’ont qu’une envie de partir le plus vite possible quand une voix comme dans les aéroports leur offre de les aider
stoppés net dans leur élan, ils essaient de se rappeler le nom qu’ils ont marqué sur un billet pour ne pas l’oublier
gênés ils disent qu’ils ont téléphoné et qu’on leur a dit que monsieur delacour les attendait à quartoze heures quinze alors voilà ils sont là un peu en avance pour ne pas faire attendre monsieur delacour
la voix comme dans les aéroports les conduit le long d’un grand couloir et les invite à entrer dans une petite pièce avec une table et quatre chaises
elle les prie de s’asseoir, leur demande s’ils veulent un verre d’eau et d’attendre monsieur delacour qui ne saurait tardé et referme la porte
le gros daniel et la jacqueline se regardent et se demandent s’ils ne font pas une connerie
ils parlent à voix basse de fois qu’il y aurait des micros
vingt minutes plus tard la porte s’ouvre enfin et un grand gaillard dans un costume gris avec une cravate bleue sur une chemise blanche bien repassée entre dans la petite pièce
il se présente et tend deux cartes de visites, une à chacune des personnes présentes
après s’être excusé du retard, il est surchargé de travail, il demande en quoi il peut leur être utile
ben tiens, en leur prêtant de l’argent se dit le gros daniel
tant bien que mal, la jacqueline explique le pourquoi de leur visite
le soir d’avant, ils en avaient discuté à la maison et convenu que ce serait mieux si c’est la jacqueline qui explique leur projet
durant toute l’explication de la jacqueline, le delacour n’a pas cessé de faire tourner son crayon entre ses doigts au lieu de prendre des notes raconte le gros daniel  à monsieur albert avec qui ils avaient convenu de se voir au café du lac après le rendez-vous à la banque
et puis maintenant monsieur delacour va réfléchir mais avant il faut qu’on lui remette des documents qu’on a pas compris à quoi ils servent comme des comptes, le chiffre d’affaires, le loyer, les salaires et les factures
comment veux-tu que je lui donne les factures que je n’ai pas faites parce que je n’ai pas encore commencé à bosser demande le gros daniel à monsieur albert ?
ce dernier explique que ce sont les chiffres qu’ils pensent réaliser et qu’il lui a montrés lors de leur dernier rendez-vous et de promettre de les lui remettre sur un papier avec une photocopie du bail à loyer pour l’atelier
le gros daniel dit qu’il n’a pas besoin de l’atelier il peut transformer le garage de sa maison et cela sera toujours ça de gagner en tout cas au début
quelques jours plus tard, voilà le gros daniel et sa jacqueline de nouveau à la banque
cette fois, le local est plus petit et la voix comme dans les aéroports ne leur offre pas de boisson
un autre gaillard habillé la même chose que le delacour entre dans le bureau, se présente comme l’assistant de monsieur delacour son chef en leur tendant une carte de visite à chacun d’eux et excuse monsieur delacour qui est trop occupé en ce moment, le bouclement des comptes,  vous savez ce que c’est ?
en fait non ils ne le savent pas, même s’ils acquiescent
la jacqueline prend la parole pour expliquer encore une fois leur projet mais elle est coupée aussitôt par une main tendue qui lui fait signe de s’arrêter et le gaillard de dire que monsieur delacour l’a déjà mis au courant et qu’il faut en venir aux faits
alors le gros daniel intervient et lui tend quelques papiers 
« voilà ce qu’a demandé monsieur delacour »
le gaillard prend ces documents et ouvre l’ordinateur qui est devant lui sur la table
une grille apparaît sur l’écran
il tape sur le clavier quelques chiffres qui remplissent les petites cases
un sourire de carnassier se tourne vers la jacqueline et le gros daniel
le gaillard leur explique alors que la banque pourrait entrer en matière sur ce dossier mais qu’il faut des garanties
que le commerce qu’ils veulent acquérir n’est pas une garantie car même si le gros daniel est bien un bon mécanicien il n’a jamais travaillé comme indépendant et ils n’ont aucune expérience dans le commerce
alors le gros daniel lui raconte qu’il fait déjà ce genre de boulot le week end pour rendre service à ses voisins et ses copains
mais rien n’y fait les chiffres sont les chiffres qu’il répond le gaillard et c’est la machine qui le confirme
la jacqueline regarde son gros daniel, lui sourit  puis tourne gentiment la tête vers le gaillard et lui annonce qu’ils vont réfléchir et peut-être aller voir dans un autre établissement
le gaillard perd aussitôt son sourire de carnassier et remarque, sur un ton mielleux annonçant une bonne nouvelle, que la banque pourrait les aider en leur accordant un prêt si leur maison servait de garantie du moins en partie pour le montant demandé
les deux sont ravis
il ajoute qu’il leur soumettra une proposition écrite dans les dix jours
de retour au café du lac, ils racontent tout sourire leur entretien avec le gaillard de la banque dont ils ont déjà oublié le nom
monsieur albert leur remet une enveloppe qui contient le contrat de vente 
ensuite il appelle josette la sommelière et lui commande une bonne bouteille de saint saphorin du didier imhof à rivaz
de retour à la maison, tout joyeux le gros daniel demande à sa jacqueline de passer la robe avec le grand décolleté car il aimerait bien y fourrer son nez et plus si entente
la jacqueline lui fait son sourire très sensuel et lui dit qu’elle accepte de coucher avec son futur employé si ce dernier va chercher une bonne bouteille
depuis quelques temps, le téléphone ne cesse de sonner
le gros daniel ne sait plus où donner de la tête
au début ce sont les gens du quartier
maintenant c’est pour des maisons de maîtres ou pour des gens importants qui habitent des maisons ou des appartements luxueux et encore plus avec ce qu’il y a dedans
il ne fournit plus seulement des serrures compliquées mais aussi des coffre forts
il a acheté une petite camionnette où il est écrit dessus en grosses lettres rouges « daniel duferre dont on fait les meilleures serrures »
de son côté la jacqueline n’arrêtent pas de taper des factures, de faire des ordres de paiements et de répondre au téléphone
l’argent rentre plus qu’il ne sort ce qui fait qu’à la fin de l’année ils ont reçu une carte de vœux de la banque signée par monsieur delacour
un jeudi comme d’habitude la jacqueline va trouver sa sœur qui habite de l’autre côté de la ville à la rue des moulins 
d’habitude, elle venait avec le bus qui remonte la rue des moulins en direction du centre ville
mais comme il fait beau et que sa sœur lui avait demandé de passer à la migros pour lui acheter du poisson qui était en action, elle vint à pied et descendit la rue des moulins
elle remarqua la voiture de son gros daniel de mari qui était stationné à la rue des oiseaux qui coupe la rue des moulins en deux une dizaine de maisons avant celle de sa sœur en direction du centre ville
cela l’intrigua car elle ne se souvenait pas d’avoir reçu un appel de quelqu’un habitant à la rue des oiseaux
de retour à la maison, elle regarde dans le classeur des factures clients
elle trouve enfin une facture au nom de josette grin
elle se demande si c’est pas la josette du café du lac qui est fermé le jeudi
depuis ce jour, elle remarque que son gros daniel a changé, qu’il est plus distant
pour la première fois, il y a même des clients qui réclament au téléphone que monsieur duferre n’est pas passé comme promis ou qu’il n’est pas venu terminé le travail ou que la serrure ne fonctionne toujours pas
de ce fait il y a aussi moins de factures à faire
un jour elle décide d’en parler à sa sœur qui lui dit qu’ en effet  son mari à elle  lui a dit que tous les jeudis la voiture du gros duferre était stationnée à la rue des oiseaux
la jacqueline accuse le coup mais n’en parle toujours pas à son mari
puis un jour dans le courrier il y a une lettre de monsieur delacour de la banque
alors elle s’inquiète et elle décide d’en causer le soir avec son gros daniel de mari
quand il rentre du café du lac, elle est déjà couchée mais elle a laissé la lettre de monsieur delacour sur la table de la cuisine
le matin, elle le trouve endormi et assis dans son fauteuil la lettre dans une main
elle fait un café bien fort et le lui apporte ce qui le réveille
il lui dit qu’il en a marre de ce boulot de con qui est mal payé, que les gens le reçoivent comme un bon à rien et ne sont jamais contents du travail qu’il fait, alors qu’il se crève le cul
mais avant tout allait bien qu’elle lui rétorque, on avait beaucoup de clients et l’argent rentrait facilement on avait même pu se payer un grill en pierre pour la terrasse derrière la maison et une nouvelle camionnette
étonné des remarques de sa jacqueline faites sur un ton presque amical, il ne sait quoi répondre car il sait qu’il a merdé ces derniers temps et que c’est de sa faute s’il a perdu des clients et aussi celle de josette qui veut toujours plus de cadeaux 
et il y a les parties de cartes au café du lac où il perd trop souvent et beaucoup trop
d’ailleurs il doit de l’argent à marcel le patron qui n’est pas un tendre et qu’il l’a déjà menacé
la dernière fois c’était devant françois son vieux copain qu’il a retrouvé après tant d’années

trame 2
françois compondu habite la maison familiale depuis le décès de ses parents
ghislaine vauclair, une voisine et amie de sa maman fait le ménage chez ce dernier depuis le décès de celle-ci qui le faisait avant elle
aujourd’hui ayant atteint le data comme elle dit, ghislaine en parle avec amélie sa jeune et jolie voisine et épouse de robert le municipal du parti bourgeois à la ville
cette dernière accepte de faire le ménage chez françois qui vit en célibataire
tous les samedis le françois prenait le train pour la capitale où il retrouvait paulette à la pinte vaudoise
ils passaient la soirée et parfois, même souvent, moyennant un supplément, toute la nuit
l’amélie aimait son mari mais moins ses absences politiques
alors tous les jeudis, jour des séances interminables de la muni, elle prenait son temps pour faire le ménage chez le françois
elle finissait toujours par la chambre à coucher où le françois la rejoignait pour contrôler si le travail était bien fait, et l’amélie le faisait bien même très bien surtout quand elle allait fermer les rideaux et que le jour découpait et dévoilait ses formes généreuses et magnifiques au travers de sa blouse de travail blanche légèrement transparente comme celle des infirmières
François aimait bien l’amélie
elle aussi l’aimait bien surtout quand il lui demandait de porter les dessous qu’ils avaient choisi ensemble chez zalando
un jour, un jeudi, la séance de muni avait été annulée et robert avait oublié de le dire à son amélie
quand elle rentra toute décoiffée et vêtue en zalando il comprit d’où elle venait d’autant qu’une amie jalouse qui lui voulait du bien lui avait déjà glissé à l’oreille le genre de ménage que faisait son épouse chez le françois
ainsi le françois perdit son emploi de comptable à la commune
le samedi suivant il en parla à paulette
il ne pourrait plus venir aussi souvent tous les samedis
comme paulette l’aimait bien surtout ses petits cadeaux elle en parla à son copain fred
ce dernier accepta de rencontrer françois qu’il savait honnête et au-dessus du tout soupçon

trame 3
le fred était un grand gaillard coiffé à la elvis et portait un blouson noir en cuir
il avait une grande gueule, causait fort et regardait toujours autour de lui si quelqu’un écoutait quand il racontait ses exploits
sur les bras il avait des tatouages bizarres et quelques cicatrices qu’il aimait bien mettre en évidence
il se vantait de connaître des gens importants qui avaient du fric et qui faisaient tout plein de trucs pour en gagner encore plus
la paulette buvait ses paroles
le françois écoutait avec attention mais ne comprenait pas tout ce que fred voulait dire car il parlait avec beaucoup de sous-entendus
et puis un jour, le fred demanda au françois de l’accompagner
devant la pinte vaudoise il y avait une grosse voiture noire avec des vitres teintées
quand ils s’approchèrent la porte s’ouvrit et une voix invita le françois à prendre place et renvoya sèchement le  fred 
quand fred dit à la voix qu’il attendrait à la pinte celle-ci lui dit sèchement que ça n’était pas la peine et lui répèta qu’il devait lui dire « monsieur » et pas « al » !
la porte se referma sur françois et la voiture démarra
le françois se croyait dans un polar comme le dernier film qu’il avait été voir au cinéma avec paulette
rien ne se dit durant plus des dix minutes que dura le trajet
françois avait l’impression que son trou du cul bouffait sa chemise tant il avait peur
la voiture s’arrêta et la voix demanda à françois de l’accompagner
ils entrèrent dans l’immeuble devant lequel ils s’étaient arrêtés 
le françois reconnu cet immeuble
c’était celui de la place bel-air où il n’y avait que des bureaux à tous les étages
ils prirent l’ascenseur jusqu’au 5ème étages
toujours sans un mot ils sortirent de l’ascenseur et la voix ouvrit la porte qui était cotée avec une clé sortie de sa poche
puis ils entrèrent dans un espèce de sas fermé par une nouvelle porte mais cette fois fermée avec une barre de fer verticale du plancher au plafond qui se croisait dans une grosse boîte métallique avec une autre barre de fer horizontale d’un mur à l’autre
la voix enleva son gant et du doigt tapa un code sur un boîtier qui était fixé au mur à côté de la porte
un bruit métallique comme un claquement lugubre se fit entendre les deux barres entrant respectivement dans la grosse boîte métallique qui cachait leur croisement
la porte s’ouvrit sur une pièce qui était presque vide
elle mesurait six mètres sur huit
au milieu il y avait une table avec un fauteuil, un ordinateur et quelques ustensiles de bureau comme crayons, stylo et ciseaux
il n’y avait pas de tiroir
il n’y avait pas d’armoire
il n’y avait pas de téléphone
il n’y avait pas de tableau contre les murs
il n’y avait pas de rideau mais tous les stores étaient baissés
une porte ouverte laissait entrevoir une petite salle de bain et une autre une petite cuisine équipée et un frigo
sur la table, françois vit qu’il y avait une grosse enveloppe
et la voix de dire : 
«  bienvenue dans votre nouveau bureau, françois,
 mon nom est albert caponne, mais tout le monde m’appelle « al » et je suis votre nouveau patron et vous n’aurez de contact qu’avec moi et moi seul
oubliez fred, paulette je m’en fous mais personne, vous entendez personne ne devra savoir ce qu’il se passe dans cette pièce et ce que vous y faites
vous viendrez tous les jours de huit heures du matin à quatre heures de l’après-midi du lundi au samedi
vous recevrez votre salaire en cash sans décompte avs ou autres prestations 
dans cette enveloppe vous trouverez un natel qui est programmé pour m’appeler et seulement moi
vous ne l’utiliserez que pour ça
de plus vous y trouverez votre premier salaire et la clé de la première porte et sur un papier que vous brûlerez après en avoir pris connaissance votre code pour la deuxième porte
votre travail ? chaque matin quand vous arriverez vous trouverez une enveloppe comme  celle-ci avec beaucoup de billets dedans
vous compterez les billets que vous remettrez ensuite dans l’enveloppe, la fermerez comme ceci et la déposerez dans le frigo de la cuisine là-bas
ensuite sur l’ordinateur, je vous montre, vous taperez les chiffres correspondant au montant total des billets et la date le tout sous forme d’un seul nombre, la date en dernier et sans ponctuation
vous ne saurez jamais d’où vient cet argent ni où il va
moins vous en saurez, mieux cela vaudra pour votre santé »
françois regardait son nouveau patron et enregistra tous les traits de son visage qui lui rappelait quelqu’un 
mais sur le moment rien de rien
la boule à zéro, une barbe naissante qui essayait de cacher une longue cicatrice qui courait sur toute la joue gauche, un nez écrasé comme celui des boxeurs donnaient à ce visage une expression de sauvagerie que ne faisaient qu’amplifier des yeux gris comme l’acier et un regard perçant et froid
là-dessus, « al » tendit la main à  françois et lui annonça qu’il commençait le prochain lundi soit dans deux jours et lui demanda d’attendre une demi-heure ici dans ce bureau avant de repartir et surtout de bien fermé les portes en repartant
quand « al » disparu le françois se précipita dans la salle de bain car il avait une envie de pisser qui lui fendait le crâne
il s’assit au bureau et ouvrit l’ordinateur qui devait rester tout le temps allumé
aussitôt un message de bienvenue s’afficha
« bonjour françois
ce message n’apparaîtra qu’une seule fois
cet ordinateur ne sert qu’à transmettre l’information que vous devez inscrire chaque jour
il est bloqué sur cette fonction donc il n’y a pas de possibilité de faire autre chose ou d’aller sur des sites ou envoyer des messages
une fois inscrite, l’information chiffrée doit être validée par la touche « retour »
l’ordinateur se mettra aussitôt en veille jusqu’au lendemain
si vous apportez des livres pour lire une fois le travail terminé vous devez repartir avec le jour même 
vous ne devez rien laisser ici de votre passage y compris journaux ou collation
à la sortie de l’immeuble il y a une poubelle dans laquelle vous pourrez déposer
vos déchets 
merci de prendre note de ce message et d’en mémoriser les indications
une fois fait, appuyez sur la touche « retour » et il disparaîtra
à lundi bon week end”
françois appuya sur la touche « retour » et l’ordinateur après un petit bip se mis en veille comme il l’avait dit
la demie heure s’étant écoulée et il était temps de partir
juste avant, il ouvrit son enveloppe en sortit le natel et les billets
il n’en croyait pas ses yeux
il y avait des billets qui représentaient trois fois le salaire qu’il recevait à la commune
le natel vibra dans sa main
« vous avez pris connaissance du message sur l’ordinateur
encore une chose concernant votre salaire vous ne pouvez déposer qu’un tiers de la somme sur votre compte bancaire ou postal 
le reste dépensez-le prudemment ou placez-le dans une autre banque mais il ne devra pas être déclaré
depuis aujourd’hui vous êtes un indépendant et plus un employé !
bonne journée françois »
et le natel s’éteint
il sortit en respectant toutes les indications et se rendit directement à la gare pour rentrer chez lui
arrivé à destination, il alla directement au buffet de la gare
il entra et se dirigea à la salle du restaurant où il commanda un repas composé du grand menu et avec un très bonne bouteille de vin rouge la mondeuse à vincent chollet à aran-sur-villette
il était heureux
quand le propriétaire et patron du buffet vient à sa table étonné de voir le françois dans la salle du restaurant ce dernier lui annonça qu’il fêtait son premier mandat en qualité d’indépendant.
chaque matin, il prenait le train de six heures quarante-cinq et se rendait sur son lieu de travail
il faisait le trajet de la gare à son bureau à pied, une grosse serviette à la main
chaque jour, à midi, il mangeait le repas  qu’il avait préparé le soir avant et mis dans un tuper ware qu’il transportait dans sa grosse serviette avec un livre, le journal du jour et une bouteille d’eau en pet
il mangeait froid
chaque soir, il prenait le train de cinq heures trente pour rentrer chez lui
à l’arrivée il s’arrêtait au buffet de la gare pour boire un coup de saint saphorin au bar
des fois, il mangeait un pâté à la viande puis il rentrait chez lui se préparer un repas chaud 
il en faisait toujours un peu plus ce qui lui servait  de repas au bureau le lendemain
chaque matin, il comptait les billets de l’enveloppe, inscrivait le montant et la date sur l’ordinateur et plaçait l’enveloppe dans le frigo selon les instructions
celle du jour d’avant qu’il avait déposé dans le frigo avait bien entendu été enlevée
à la fin du mois, le 25 exactement, il y avait une deuxième enveloppe avec son nom dessus
comme indiqué par monsieur « al » il versait chaque mois un tiers de son salaire sur son compte à la banque cantonale, un tiers à la banque de crédit et placements et dépensait l’autre tiers en repas au buffet de la gare, à la pinte vaudoise ou en cadeaux pour paulette
il n’avait plus revu fred
paulette lui avait dit qu’il était parti en vacances ou en voyage et qu’il ne reviendrait pas avant deux ou trois ans, que maintenant elle était toute à lui et que s’il le voulait elle pourrait aussi travailler pour lui
le françois ne comprit pas l’allusion
il s’en foutait il était heureux et son travail lui convenait
chaque samedi, après le travail il retrouvait sa paulette à qui il faisait des petits cadeaux 
elle lui faisait oublier amélie qu’il n’avait plus revue ni entendue depuis son licenciement de la commune
un jour, dans le train, un type s’assit en face de lui
comme ils étaient seuls dans le compartiment, ils échangèrent quelques mots car le train avait du retard 
arrivés à la gare de destination, le type le remercia de la compagnie et lui demanda s’il acceptait de prendre un verre au buffet avec lui car il devait attendre une correspondance qui n’avait pas attendu l’arrivée de son train à cause de son retard
le françois accepta d’autant que cela ne le changeait pas de ses habitudes
après deux fois trois de saint saph et quelques banalités françois pris congé
en rentrant chez lui il avait une drôle d’impression 
ce type c’était bizarre à moins que c’était monsieur « al » qui le testait
cette dernière réflexion le convaincu
quelques jours plus tard il revit ce type sur le quai mais évita son regard et surtout de monter dans le même wagon
un autre jour alors qu’il entrait au buffet de la gare après sa journée de travail il vit le type assis à une table au fond en discussion avec le propriétaire et patron du buffet
cette situation le perturbait
trois fois ce n’est plus une coïncidence comme dirait hercule poirot
arrivé au bureau il prit le natel et appuya sur la touche avec le petit téléphone dessiné dessus en vert
aussitôt la voix annonça : « c’est vous françois »
après avoir écouté les explications de françois, monsieur « al » le rassura et lui demanda de changer d’horaire de travail
ainsi, il devait venir à onze heures tous les jours et repartir à six heures
cela convenait à françois et il etait ainsi rassuré
plusieurs semaines s’écoulèrent sans que le type refasse surface
un samedi après un bel apéro à la pinte vaudoise avec paulette, celle-ci lui demanda de rester jusqu’au dimanche car elle avait une amie qui venait la trouver et qu’elle voulait la lui présenter d’autant qu’elle habitait dans la même ville que lui
c’est josette mon amie d’enfance, presque ma sœur dit paulette en présentant sa copine
ils causent de tout et de rien
josette est très sympa et toute guillerette
durant le repas, josette fit une remarque sur le service qui laissait supposer qu’elle était du métier
et de raconter qu’elle travaillait au café du lac
françois s’étonne de cette info car il habite tout près dans le même quartier mais que ce café c’est pas dans ses habitudes
le françois parle de son quartier des gens qu’il connaît et même de ces amis qu’il avait à l’école et qu’il n’avait pas revus
il raconte l’anecdote du gros daniel quand celui-ci avait balancé l’yvan dans le ruisseau
le gros daniel ? le gros duferre ? mais elle le connaît bien dit josette c’est un habitué du café du lac et de raconter qu’il vient presque tous les jours
c’est à l’école que le françois a connu le gros daniel
comme lui il n’aimait pas jouer au foot avec les copains de la rue ni aux indiens car il était à tous les coups le prisonnier qu’on attachait à un arbre et qu’on humiliait
quand il pleuvait, les gamins profitaient d’aller jouer au train fantôme dans les caves des grands immeubles 
on utilisait pour ça les poussettes que les mamans avaient imprudemment laisser en bas dans le local à côté de celui des lessives
les plus grands invitaient leur copine à monter avec eux et profitaient de les serrer de tout près et de les tchuffer alors que les petits poussaient les poussettes
d’ autres couverts de draps et avec les lampes de poche vert militaire qu’ils avaient emprunter à leur père sans rien dire cherchaient à les effrayer en poussant les boutons de côtés pour faire apparaître des couleurs verte ou rouge
le françois et le gros daniel n’aimaient pas trop ses joutes
ils préféraient jouer avec les dinky toys
ainsi ils devinrent vite des amis surtout après que le gros daniel ait pris la défense  du  françois sur le chemin du retour de l’école 
depuis ce jour-là le françois et le gros duferre furent inséparables
après l’école, tous ces gamins furent disséminés dans la vie
quelques-un s’y retrouvèrent
ainsi la jacqueline épousa le gros daniel

trame 4
comme chaque matin, le françois ouvre l’enveloppe, compte les billets, remet les billets dedans l’enveloppe, la ferme et la dépose dans le frigo
en revenant de la cuisine il constate qu’il y a un billet qui est tombé par terre
merde dit-il à haute voix
l’enveloppe est déjà fermée et par conséquent il ne peut pas la rouvrir pour y glisser le billet qui est tombé
il se gratte le crâne
alors il décide d’inscrire le montant et la date y compris le billet tombé par terre
le billet restant il le glisse dans sa poche et il le mettra dans l’enveloppe de
demain
le lendemain, il arrive au bureau et ouvre l’enveloppe qui est sur le bureau
il regarde s’il n’y avait pas un papier avec une remarque ou une question même le natel est resté muet
rien de rien que les billets à compter
il glisse sa main dans sa poche pour en sortir le billet qui était tombé par terre hier
merde il a changé de pantalon et le billet est resté dans la poche de son autre pantalon
que faire alors ?
il ne peut pas aller à sa banque retirer un billet pour le remplacer il ne doit pas quitter le bureau entre onze et six heures
doit-il appeler monsieur « al » ? le croira-t-il ? il risque de perdre sa place ! et pis monsieur « al » c’est pas le gaillard a plaisanté et de penser qu’il lui a toujours fait  peur
d’ailleurs tout cet argent cela en fait des billets et des sommes depuis qu’il travaille
d’où vient-il ? où va-t-il ? 
et cette société dixverres ltd ce qui est écrit sur le petit panneau à côté de la porte c’est quoi ?
de retour à la maison il ira regarder sur internet
entre temps, il faut trouver une solution
en fait il n’en trouve pas et décide d’attendre de voir ce qui se passe
après plusieurs jours, toujours rien
il trouve cela étrange et réfléchit
sur internet il n’a rien trouvé sur la société dixverres ltd 
cela signifie que la société n’existe pas ou en tout cas elle n’est pas inscrite au registre du commerce ou sous tout autre forme sur un site d’information
depuis qu’il travaille dans ce bureau il n’a plus jamais revu monsieur « al » d’ailleurs s’appelle-t-il vraiment comme ça ?
et il n’a plus jamais reçu d’appel sur le natel ou de sms
depuis qu’il a changé d’horaires il n’avait pas revu le type du train sauf aujourd’hui samedi à la pinte vaudoise quand il rejoint sa paulette
il ne s’assied pas et demande à paulette de l’accompagner tout de suite
elle ne comprend pas ce qui se passe et demande des explications
le françois un peu nerveux lui dit qu’il a décidé de l’inviter dans une autre restaurant à la pomme de pin pour fêter la première année de travail pour monsieur « al »
une fois installé devant un poulet aux morilles et petits légumes, il lui avoue qu’il y avait ce type qu’il connaissait à la pinte et qu’il ne voulait pas lui causer
à sa demande il décrit le type
mais c’est lou qu’elle lui dit
bien sûr qu’elle le connaît, non bien sûr pas comme lui, mais ils ont déjà causé ensemble
de tout et de rien qu’elle lui dit et ne se souvient pas du sujet
en fait elle n’ose pas lui avouer que c’est un inspecteur de police à cause de ses activités durant la semaine avec d’autres « clients »
elle aime bien le françois et lui elle ne le considère pas comme un « client »
après le repas il l’a raccompagne chez elle et il s’en ira un peu plus tard sans finir la nuit avec elle
il prendra le dernier train et ne s’arrêtera par au buffet de la gare encore ouvert à l’arrivée du train
le lundi à onze heure il arrive au bureau
il refait toute les opérations prévues par les instructions sauf qu’il ne ferme pas l’enveloppe tout de suite
il réfléchit
il sort deux billets et les met sur la table comme s’ils étaient tombés exprès
il ferme l’enveloppe et la dépose dans le frigo
sur l’ordinateur il tape le montant et la date, mais  moins les deux billets qu’il cache dans le four de la cuisinière qui est à côté du frigo
ainsi, s’il y a une remarque il dira qu’ils sont tombés par terre par inadvertance et qu’il les a planqués là car l’enveloppe était déjà fermée
plusieurs jours se passent sans qu’il n’y ait de remarques ni de type dans le train, sur le quai, au buffet ou à la pinte
tout baigne
alors le françois se remet à réfléchir
cette fois, ce sont trois billets qui s’ajoutent aux deux déjà dans le four à côté du frigo
une autre fois quelques jours plus tard ce sont encore quatre billets qui
rejoignent le four à côté du frigo
le samedi suivant comme d’habitude il passe la soirée avec paulette et le dimanche ils prendront le train ensemble car ils sont invités chez sa copine josette qui a son dimanche de congé
et à leur arrivée la josette leur annonce qu’elle leur a fait une surprise 
en fait surtout à françois 
elle a invité un de ses amis le gros daniel duferre
les retrouvailles sont chaleureuses et les souvenirs n’en finissent pas d’amuser les quatre convives
au moment du café, alors que ces dames sont en cuisine pour la vaisselle, le françois et le gros daniel échangent quelques informations sur leur vie, leurs activités, leurs amours, leurs soucis
le gros daniel esplique au françois sa situation, la josette et sa jacqueline qui veut le quitter
le françois demandent alors au gros daniel de combien il a besoin pour se refaire une santé ?
la somme n’est pas extraordinaire et françois lui propose de la lui avancer mais à condition qu’il cesse de jouer
le gros daniel lui certifie qu’il n’y a pas de problème à ce sujet mais qu’il espère surtout récupérer sa jacqueline qui n’avait pas vouilu remettre sa robe décolletée
ils décident de se voir au café du lac le lendemain soir à vingt heures
puis se ravisant le françois lui demande de venir l’attendre au buffet de la gare à la même heure cela sera plus discret
à l’heure prévue le gros daniel est assis au buffet de la gare 
il a choisi une table en face de la porte d’entrée
il n’a encore rien commandé il attend le françois
il est un peu nerveux et se demande s’il a bien fait de d’accepter l’aide de  son copain d’enfance
un bruit comme un roulement de tambour annonce l’arrivée du train
quelques instants plus tard il voit son copain françois qui entre dans le buffet tout en se retournant comme s’il cherchait quelqu’un
quand il aperçoit son copain le gros daniel, il fait un petit signe de la tête et se dirige vers le bar et s’y installe
le gros daniel ne comprend rien du tout
puis après avoir bu son verre se lève et discute avec le sommelier et sort du buffet
le sommelier s’approche de la table où est assis le gros daniel et lui demande s’il veut boire quelque chose qui lui est offert par le monsieur qui vient de sortir du buffet
le gros daniel n’a pas trop envie mais accepte
en posant un verre de st saphorin sur la table il pose un bon de papier comme s’ il lui remettait le ticket de l’addition
le gros daniel lui fait remarquer qu’il venait de lui dire que le verre était offert et par conséquent il n’avait pas besoin de ce ticket qu’il y avait erreur
le sommelier lui répond que ce n’est pas l’addition
le gros daniel saisit le ticket et s’aperçoit qu’il y a quelque chose d’écrit à la main
une adresse, celle de françois avec un texte très bref : « rejoins moi tout de suite chez moi 

trame 5
suivant les instructions sur le billet, le gros daniel se rend chez le françois
il sonne à la porte et aussitôt celle-ci s’ouvre comme si le françois avait la main sur la poignée
il presse le gros daniel à entrer et l’invite à prendre place au salon où attendent déjà deux grands verres et une grande bouteille de vin rouge dont le millésime correspond à l’année de leur première rencontre quand le gros daniel avait flanqué l’yvan dans le ruisseau
l’ambiance est très détendue
après avoir trinqué et dit quelques banalités, le françois se lève et s’approche de vieux vaisselier que lui ont laissé ses parents
il faut dire qu’à part la chambre à coucher toutes les autres pièces n’ont pas changé depuis le temps quand  le gros daniel venait jouer aux dinky toys avec le françois
il ouvre le panneau de bois qui fait office de plateau pour écrire quand il est ouvert 
il laisse apparaître tout plein de tiroirs petits et grands et des espaces remplis de papiers mal rangés
du tiroir central il sort une grande enveloppe jaune et la tend à son copain le  gros daniel 
« tiens lui dit-il j’espère que cela suffira à payer des pouffes, de te permettre de te remettre à flot et au travail et de récupérer ta jacqueline pour autant qu’elle en vaille la peine »
au poids de l’enveloppe le gros daniel comprend qu’il y a plus, beaucoup plus que nécessaire et pose l’enveloppe sur la table en prenant soin de ne pas renverser les verres et leur précieux liquide et s’avance vers son françois
il le prends dans ses bras et le sert contre son cœur
jamais au grand jamais il n’oubliera ce qu’il fait pour lui aujourd’hui et il jure qu’il fera tout pour le rembourser au plus vite d’une manière ou d’une autre
le françois est très heureux d’avoir pu rendre la monnaie de sa pièce à son ami même si la pièce s’est transformée en gros billets
« il n’est pas question de me rendre cet argent, mais surtout il ne faudra jamais dire que cela vient de moi… tu n’auras qu’à parler d’une vieille tante… et qui sait tu auras peut-être l’occasion de me rendre un service un jour ou l’autre quand une de mes serrures sera foutue !
le gros daniel est très heureux et surtout très pressé d’annoncer la nouvelle à sa jacqueline
il demande à son ami s’il peut l’appeler
quelques instants plus tard elle sonne à la porte et toute pimpante avec son décolleté jusqu’aux genoux se lance dans les bras de françois qui ne se souvenait plus qu’elle était aussi jolie et sensuelle
après toute une explication du pourquoi et du comment ils trinquent tous ensembles et reparlent du passé, de l’école, de leurs parents et de leur vie
puis sur le point de partir le françois leur demande encore la plus grande discrétion et la jacqueline lui dit que s’il a besoin d’un coup de main pour son ménage, elle se ferait un plaisir de lui rendre service
c’est en tout cas la moindre des choses qu’elle puisse faire et le gros daniel d’être d’accord avec la proposition de sa jacqueline
le françois ne dit pas non et lui adresse un sourire malicieux alors qu’il ferme la porte
serrant très fort son enveloppe le gros daniel ne remarque rien de cet échange et s’engouffre dans sa voiture
« tu sais combien il y a dedans lui demande jacqueline »
« deux fois trop » lui répond le gros daniel
« alors demain matin, je vais appeler tous ces gens qui nous réclament de l’argent et leur proposer de les rembourser… mais pas totalement
ce sera ça ou ils perdent tout et tu verras même le delacour sera d’accord de nous accorder un petit rabais »
le gros daniel se dit qu’il a de la chance d’avoir sa jacqueline
quelques jours plus tard, elle lui annonce les résultats de ses négociations qui se sont déroulées selon ses plans 
presque tous les créanciers ont accepté d’octroyer un rabais substantiel
le téléphone sonne de nouveau et le boulot ne manque pas 
même, des fois, il y en a un peu trop et le gros daniel rentre complètement lessivé tard le soir et n’a même plus le temps et l’envie de faire joujou avec les dessous de chez zalando que portent sa jacqueline
un jour qu’il rentrait en fin d’après-midi il trouve un livreur de chez hornbach
il s’en étonne et découvre un sceau, un balai, une ramassoire, des panosses et tout plein de produits de nettoyage
jacqueline lui demande alors de déposer tout ce matériel chez françois c’est pour faire son ménage comme elle l’avait promis
deux jours plus tard elle inaugurait tout ce matériel chez son nouvel ami françois ainsi que son nouveau body-sculptant en dentelles noires de chez rasurel

trame 6
un matin quand il arrive devant la porte de la dixverres ltd il est très surpris de voir la porte légèrement entrouverte et d’entendre du bruit qui vient de l’intérieur
avec précaution il pousse la porte et découvre la deuxième grande porte qui s’ouvre seulement avec le code  grande  ouverte donnant sur une silhouette qu’il croit reconnaître
son cœur bat la chamade, sa gorge est tellement sèche tout à coup qu’il lui est impossible de prononcer un mot
la silhouette se retourne et il reconnaît aussitôt la voix qui lui demande de ne pas s’inquiéter mais qu’ils doivent déménager tout de suite sans perdre de temps
un énorme gaillard pousse un diable sur lequel il y a le frigo, la table et le fauteuil,  l’ordinateur étant sous le bras de monsieur « al » qui fait un rapide tour du bureau et invite le françois à le suivre en lui indiquant de bien fermé les deux portes en sortant
dehors il y a la grosse voiture noire et un petit camion sans inscription dessus
françois est presque poussé dans la grosse voiture noire et tombe presque sur la banquette arrière
la grosse voiture noire démarre en trombe
« on a un problème » dit monsieur « al » ce qui n’est pour rassuer le françois
de grosses gouttes de sueur lui coulent dans le dos et il n’ose pas le regarder de crainte qu’il lise la peur qui l’habite en ce moment
« as-tu été suivi ou as-tu vu un type qui t’observait ou as-tu parlé avec quelqu’un ? » lui demande la voix dure et froide de monsieur  « al » qui pour la première fois le tutoie
le françois, d’une voix étouffée presque inaudible, lui rappelle la rencontre de ce type dans le train, sur le quai, à la pinte et au buffet de la gare et l’assure qu’en fait il ne lui a pas parlé sinon de futilités et qu’il ne lui avait rien demandé de particulier et tout cas rien en rapport avec son activité au bureau
pendant ses explications, le françois s’aperçoit que la voiture a quitté la ville et s’enfonce dans la campagne
« et paulette » interroge monsieur  « al » « tu lui as dit quelque chose ? »
« bon on va se mettre au vert quelque temps
tu as toujours le natel ? je t’appelerai prochainement et te donnerai de nouvelles instructions
entretemps pars en vacances durant au moins un mois 
j’ai ajouté quelques billets à ton salaire pour que tu puisses partir tout de suite »
tout à coup la voiture s’arrête devant une station de bus
la porte s’ouvre et monsieur « al » l’invite à descendre
« bonnes vacances » lui lance-t-il en fermant sa porte et la grosse voiture noire de partir aussi sec et de s’arrêter tout aussi sec
« j’ai oublié de vous demander de me rendre les clés » dit la voix
le françois reprend gentiment ses esprits en consultant les horaires qui sont affichés sur le poteau qui sert d’arrêt cde bus
un bus arrive et le conduit à la gare où il peut prendre un train pour rentrer chez lui
à l’arrivée il a une sacré soif et se rue au buffet de la gare
devant la porte il se ravise car il croit avoir aperçu le type accoudé au bar
il décide d’aller au café du lac et peut-être qu’il y trouvera son copain le gros daniel
la josette l’accueille avec un grand sourire et l’informe que le gros daniel vient en principe vers six heures, c’est-à-dire dans quelques minutes
la pendule du café sonne six coups et la porte s’ouvre sur le gros daniel 
« tiens t’es là ça pour une surprise c’est une surprise » dit-il d’une voix joviale
il s’assoit en face du françois juste séparé par un pichet de 3dl de st saph et deux verres déjà remplis
tout en vérifiant autour de lui qu’il n’y ait personne qui l’écoute même pas la josette, il susurre à son ami l’aventure qu’il a vécue durant la journée
le gros daniel ne voit pas le problème qu’il lui dit d’autant qu’en plus il a des vacances à l’œil
de plus en plus embarrasé, le françois demande au gros daniel de l’accompagner chez lui car ce qu’il a à lui dire est strictement confidentiel
en sortant du café du lac le françois lui demande de venir avec lui à pied
le gros daniel ronchonne mais accepte d’autant que le françois habite à cinq pâtés de maison du café du lac
arrivé chez lui, le françois invite le gros daniel à s’asseoir au salon, apporte deux verres et une bouteille de dézaley
« l’autre jour, je t’ai donné de l’argent pour te sortir de la gonfle » commence à lui dire françois
 j’espère que cela t’as suffit et qu’en plus t’as pu récupérer ta jacqueline ? »
« tout baigne lui répond le gros daniel et j’ai même pu lui acheter le collier dont elle rêvait
et grâce à toi mes affaires reprennent et j’ai à nouveau plein de boulot à tel point que je crois que je vais engager un jeune pour m’aider 
mais t’as l’air bizarre… qu’est-ce qui se passe ? tu me caches quelque chose ? »
« j’ai besoin que tu me rendes un grand service »
« pas de problème, quand tu veux »
« attends de savoir ce dont il s’agit »
« pas de problème que j’te dis »
le françois raconte alors au gros daniel ce qu’il faisait vraiment comme travail et surtout les libertés qu’il a prises en empilant les billets soi-disant tombés par terre dans le four de la cuisine
le gros daniel comprend tout de suite ce que va lui demander son copain françois et surtout qu’il faut le faire cette nuit
la bouteille de dézaley ne suffit pas à leur permettre d’envisager toutes les possibilités et à résoudre toutes les hypothèses
la deuxième leur permet de prendre les décisions qu’ils pensent importantes pour réaliser leur projet de récupérer les billets qui sont restés dans le frigo
et puis alors qu’ils entament la troisième bouteille le gros daniel lui demande s’il a pu vérifier que les billets étaient toujours en place ? et combien il y en avait car il faut penser à prendre un gros sac ?
cinq ou six cents gros billets, une bonne pile qui devrait tenir dans une grosse serviette comme celle que françois utilisait pour aller au bureau
et puis connaissait-il le concierge ? peut-être qu’il a la clé ? 
de la première porte certainement mais pas de la deuxième ! qui n’a pas de serrure mais qui est sur électronique et dont le code a certainement été changé par un des hommes de monsieur « al » en partant
la bouteille étant vide, ils conviennent qu’il n’est pas prudent d’aller là-bas en pleine nuit et qu’ils iront faire un repérage très tôt demain matin
en fait dans quelques heures

trame 7
le françois n’a pas dormi du reste de la nuit tout comme le gros daniel 
comme convenu le gros daniel attendait le françois au bas de la rue près du café du lac
ils prirent la route sans trop se parler jusqu’à un parking tout près de l’immeuble abritant l’ancien bureau de françois
ils ne prirent pas l’ascenseur mais montèrent les cinq étages à pie
le gros daniel n’en pouvait plus
non seulement sa grosse sacoche pleine d’outils et de clés lui sciait l’épaule mais en plus les trois bouteilles de dézaley d’hier au soir n’aidaient pas dans cette ascension matinale
ils évitaient de parler pour ne pas faire de bruit
enfin arrivés devant la porte de la société dixverres ltd ils constatèrent que la plaque avait disparu et que celle-ci était ouverte
« qu’est-ce qu’on fait ? demande tout essoufflé le gros daniel »
« laisse-moi faire ! » dit alors le françois tout à coup plein d’assurance
il passe devant le gros daniel, pousse la porte et s’arrête un instant en tendant l’oreille et puis tapote le code sur le petit boîtier contre le mur
un bruit de tringlerie se fait entendre et la grosse porte s’ouvre, ouf ils ont oublié de changer le code
aussitôt, ils entrent dans la pièce qui servait de bureau à françois
elle est vide et il n’y a personne 
semble-t-il personne n’est revenu ici depuis leur passage avec monsieur « al »
il se précipite sur le four de la cuisinière, l’ouvre le cœur palpitant et découvre les billets qu’il y avait cachés
aussitôt il les place dans la grosse serviette qu’il avait prise avec lui comme quand il venait au bureau
il demande au gros daniel de reprenne les escaliers, lui prendra l’ascenseur
comme dans les films il ne faut pas qu’on les voie ensemble maintenant
ils se retrouveront à la voiture
une fois la sacoche chargée et le sac de voyage également dans la camionnette il décide d’aller boire un verre à la pinte vaudoise après avoir bien vérifié que la camionnette était bien fermée
« on devrait plutôt rentré et mettre tout ça en sécurité » observe le gros daniel 
« t’as peut-être raison lui répond le françois un peu inquiet et surpris de la facilité de cette opération »
ils reviennent sur leurs pas et montent dans leur véhicule
ils démarrent et prennent la direction de leur point de départ
sur la route le gros daniel met la radio
cela tombe bien c’est les informations
ils apprennent alors qu’un gang a été arrêté
c’est le gang qui avait attaqué un fourgon blindé et volé tout le contenu qui était constitué exclusivement de gros billets
et de poursuivre que leur chef albert capone dit « al » était maintenant sous les verrous mais que tout le butin n’avait pas été entièrement retrouvé
il en manquait une partie ?
le silence s’installe entre eux
on n’entend plus que le moteur la radio a été éteinte
« qu’est-ce qu’on fait ? tu savais tout ça que ce fric venait de ce casse ?» demande le gros daniel tout inquiet
« ben non, je te le jure » répond le françois
et à nouveau le moteur reprend le dessus
« je crois qu’il ne faut rien dire et attendre de voir ce qui se passe » dit tout à coup françois qui réfléchit depuis un moment
ils arrivent chez françois
ce dernier prend sa serviette et descend de la camionnette
ils décident de ne plus se voir au café du lac pendant les  jours suivants 
et françois part en vacances comme le lui avait suggéré monsieur « al »    
un mois plus tard, un vendredi, alors que le gros daniel boit l’apéro au café du lac il voit entrer son ami françois tout bronzé et habillé avec une chemise tout coloriée comme sur les îles
il ne lui manque plus que la guirlande de fleurs autour du cou
françois et le gros daniel partage une bonne bouteille de st saphorin
c’est jacqueline qui sera heureuse de te revoir elle n’a pas cessé de me demander si j’avais de tes nouvelles
dans la presse ou à la radio on ne parle plus de cette affaire
alors tout va bien on peut à nouveau reprendre nos bonnes habitudes
le gros daniel lui explique que son affaire s’est agrandie et qu’il aurait besoin d’un comptable car sa jacqueline n’y arrive plus
françois est très heureux de cette proposition et ils conviennent que dès lundi prochain le françois débutera son nouveau  job, le temps pour lui de défaire ses valises et de mettre un peu d’ordre dans ses affaires
une fois chez lui il passe un coup de fil à paulette pour lui dire qu’il est rentré et qu’il aimerait bien passer la voir et rester avec elle jusqu’à dimanche ce qu’elle accepte avec grand plaisir
durant ces deux jours françois la couvre de bijoux et de cadeaux
lui donne aussi un peu d’argent pour qu’elle s’achète quelques nouvelles tenues sexy pour leurs prochaines rencontres
heureux il rentre chez lui et se prépare à rejoindre l’entreprise de son ami le  gros daniel 
ses comptes sont encore bien garnis et s’il le lui propose il acceptera volontiers d’investir et de devenir son associé

épilogue
le samedi suivant françois avait rendez-vous avec paulette à la pinte vaudoise
il était impatient de la revoir surtout qu’elle lui avait dit qu’elle avait reçu les nouvelles tenues qu’ils avaient choisies ensemble sur internet
tout heureux françois pousse la porte de la pinte vaudoise et voit sa paulette à table en face d’un type
le type qu’il avait rencontré dans le train, sur le quai, au buffet de la gare et même ici à la pinte vaudoise
« bonjour françois lui dit le type, prenez place, je vais vous raconter une drôle d’histoire »
en s’approchant il voit que sa paulette a les yeux humides et que des larmes coulent encore sur ses joues
il s’asseoid en face du type qui se présente : « inspecteur king, lou king de la brigade de répression du grand banditisme » 
à cette énonciation, le françois devient blanc comme un linge lavé avec le nouveau persil
« vous vous souvenez d’ albert capone l’homme qui vous a engagé comme comptable qu’on appelle « al » dans le milieu
en fait il s’appelait yvan desclous 
nous on disait à la brigade « qu’il aurait mieux fait de vendre des clous plutôt que d’en sortir ! »
mais le françois n’écoute plus il pense à son ami le gros daniel qui cette fois ne pourra pas le protéger des coups de l’yvan
et lou continue
« on le soupçonnait d’être le cerveau de cette affaire du vol du fourgon blindé mais on en était pas sûr, on n’avait pas de preuve, on ne trouvait pas sa planque
et puis un jour un des billets volés a été utilisés par un homme de capone-desclous pour louer une camionnette qui leur a servi de vider le bureau dans lequel vous travailliez
je vous avais à l’œil car je savais que capone-desclous vous employait mais comme il vous payait avec de l’argent qui ne venait pas du casse je ne pouvais rien contre vous
puis la semaine passée on nous a signalé un nouveau billet volé et cette fois dans une boutique de lingerie fine à la rue du commerce 
et ce billet c’est celui que vous avez donné à mademoiselle paulette
je pense que nous allons sortir ensemble et que nous passerons ce week end entre nous

désolé de devoir ainsi foutre en l’air votre weekend qui s’annonçait très chaud. »